BENJAMIN - PAROLE AUX PRATIQUANTS
"La pratique du Yoga Iyengar®, c’est grisant parce que c’est amorcer un travail que l’on sait sans fin"
Benjamin vit en Savoie. Il est père de deux enfants. Cadre commercial, roulant entre 80 000 et 90 000 kilomètres par an, il a commencé à pratiquer quotidiennement le Yoga Iyengar® à la faveur du premier confinement. Il raconte avec enthousiasme son "ouverture" au Yoga Iyengar® et à sa communauté.
Est-ce que vous voulez bien nous raconter votre rencontre avec le Yoga Iyengar® ?
Je suis cadre commercial. Je passe beaucoup de temps en voiture. Mon corps est marqué par les kilomètres. Quand tout s’est arrêté du fait du confinement, c’est tout naturellement que j’ai commencé à revoir le logiciel et à vouloir me faire du bien. J’ai commencé à pratiquer à ce moment-là, en 2020. Jusque-là, je prenais parfois quelques cours, à Lyon, sans régularité. J’avais également vu l’évolution de mon épouse, pratiquante de Yoga Iyengar®. J’ai eu besoin et envie de partager tout cela avec elle lors du confinement. J’ai mis en place des pratiques quotidiennes matinales de 20 minutes et, effectivement, je me suis rendu compte assez rapidement de leurs bienfaits notamment sur le plan physique quand nous pratiquons la montagne en Savoie.
Je suis, en plus, des cours avec une enseignante certifiée Iyengar®. C'est devenu un rituel. J'ai encore augmenté l'intensité en m'inscrivant à des stages !
Là, ça a été la découverte d’une pratique évolutive sur une semaine, ça a été super.
Avec mon épouse, nous avons participé à la 27e Convention nationale de Yoga Iyengar®, à Bourges : c’était sympa de pratiquer en groupe — on était deux-cent-cinquante ou trois-cents. Dans une convention, la pratique en elle-même est complètement différente de celle d’un stage, mais l’idée de faire partie d’un collectif, d’être réunis dans la pratique, d’entrer dans une famille comme celle du Yoga Iyengar®… C’était formidable.
Vous évoquez l’intérêt, pour votre propre engagement dans le Yoga Iyengar®, d’avoir vu évoluer votre épouse dans sa pratique, vous voulez nous en dire un peu plus ?
Mon épouse est mordue de Yoga Iyengar® depuis une dizaine d’années. Un peu plus même… Or j’ai vu, au fur et à mesure, son ouverture. Surtout, j’ai vu qu’elle se sentait bien, de mieux en mieux, dans son corps et dans son esprit. Ça a donc attiré mon attention ! [rires] Je n’allais pas rester sur le bord de la route ! [rires] Elle a eu une bonne influence sur moi car effectivement j’ai franchi le cap et je n’ai pas été déçu.
Le changement personnel qu’elle a engagé a exercé une influence globale sur vous, votre famille…
Tout à fait. Sur les rencontres amicales aussi, qui se sont faites autour du yoga et de la bienveillance… La pratique pose énormément le mental, incite à nous questionner sur ce que l’on vit, sur comment essayer de vivre un peu plus le présent en conscience, sur comment être moins dans la réaction aux événements. Cela étant dit, la pratique du Yoga Iyengar® c’est grisant parce que c’est amorcer un travail que l’on sait sans fin ! [rires] C’est de la découverte aussi ! Je parle en tant que débutant. Je découvre énormément de choses. Les stages, en cela, sont très bénéfiques. On y sent une réelle progression… Enfin, je n’aime pas le terme "progression". Je dirais plutôt, une réelle compréhension. Une compréhension de notre corps. C’est ce cheminement qui est vraiment passionnant et qui permet de réellement ouvrir le corps. Cette sensation après un stage est vraiment euphorisante.
Vous avez employé à plusieurs reprises « ouverture », « ouvrir le corps » …
Le corps et l’esprit ! On se rend compte aussi que partager une semaine avec une vingtaine de personnes qui viennent d’horizons différents mais qui ont ce petit point commun de vouloir expérimenter le Yoga Iyengar®, c’est chouette ! On n’est pas tout seul, égaré… sur son tapis ! [rires]
Parlez-nous de votre pratique. Comment structurez-vous vos séances de pratique quotidienne ?
En tant que débutant, j’avais besoin de travailler toutes les postures debout pour renforcer notamment mon genou sollicité lors de nos randonnées. J’utilise les « Séries de yoga » d’Annette Herrenleben. Il y a beaucoup de pratiques debout ou assises, en fonction de ce que l’on veut travailler. Sinon, globalement, je commence assis puis je pratique les Supta Padangusthasana avec sangles, pour bien remplir l’arrière des jambes. Dans mes pratiques matinales, il y a souvent des Adho Mukha Svanasana ou Virasana. Quand j’ai un peu de temps, je fais aussi quelques salutations au soleil [Surya Namaskarasana], ce qui permet un petit échauffement dynamique. Puis, j’essaie toujours de travailler un peu l’humilité, avec plus ou moins de succès, en Sirsasana [rires] ! Avec le mur derrière… Mais c’est bien : je franchis les étapes au fur et à mesure. J’utilisais des montages en briques au début et depuis, je les ai enlevées en gagnant un peu plus confiance. Je choisis cependant des poses assez simples le matin. L’idée c’est de réveiller le corps, de se donner de l’entrain.
Vous décrivez une petite révolution ! Même si elle est joyeuse et semble se faire "naturellement" …
Oui. C’est une prise de conscience du corps … et un peu plus que le corps, c’est en cela que le Yoga Iyengar® est complet. J’observe une évolution personnelle globale qui est issue de tout cela. Nous avons quitté la vie urbaine du centre-ville de Lyon pour nous installer en montagne. Nous vivons dans un environnement rural qui est complètement différent. Nous cultivons nos légumes. Nous avons supprimé l’alimentation carnée. La pratique du yoga s’inscrit dans un changement de vie global...
Est-ce que vous souhaiteriez rajouter quelque chose ?
Je suis ravi d’avoir découvert le Yoga Iyengar® et l’AFYI, à Bourges notamment. J’ai pris conscience de l’importance de cet investissement bénévole, de l’importance de l’AFYI qui relaie les informations du R.I.M.Y.I. [Ramamani Iyengar Memorial Yoga Institute], qui cherche à actualiser le Yoga Iyengar® et à en parler. C’était vraiment très agréable. Cela permet de ne pas se retrouver tout seul sur son tapis. C’est une approche individuelle mais qui ne peut pas exister sans ce collectif-là.
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