STÉPHANIE VESTER - PAROLE AUX PRATIQUANTS
« J’apprécie vraiment cette heure et demie de cours, qui n’appartient qu’à moi et ma pratique. »
Stéphanie Vester est développeuse web dans la région toulousaine. Elle a commencé à pratiquer le Yoga Iyengar® il y a 6 ans peu après la naissance de son deuxième enfant. Elle était alors affectée par des troubles musculo–squelettiques (TMS) d’origine professionnelle. Elle témoigne de son cheminement dans la gestion de la douleur grâce à la pratique régulière du yoga.
Est-ce que vous voulez bien nous raconter votre rencontre avec le Yoga Iyengar® ?
Je me suis mise à pratiquer le Yoga Iyengar® peu après la naissance de mon deuxième enfant. J’ai senti qu’il fallait que je reprenne une activité physique, que je retrouve du tonus. D’autant qu’en étant développeuse web, tous mes postes ont toujours été en télétravail. Cela fait maintenant quinze ans que je fais du télétravail. Je n’ai donc pas de trajet, pas de métro, pas d’escalier à monter dans mon quotidien. Je suis très souvent assise à mon bureau. Mon état physique s’en est donc ressenti. Des TMS sont, par exemple, apparus assez rapidement après le début de mon activité.
Tout cela pris en compte, j’ai voulu reprendre une activité qui ne soit pas trop exténuante physiquement — je ne suis pas une grande sportive — mais complète. Le yoga m’a semblé être une bonne approche. J’avais une voisine qui pratiquait et qui m’a proposé de l’accompagner à un cours, pour découvrir. C’est comme ça que j’y suis arrivée, et j’ai continué. Ça fait maintenant six ans que je pratique.
Elle pratiquait le Yoga Iyengar® ?
Oui !
Donc vous avez commencé par le Yoga Iyengar® !
Exactement ! Je ne connais aucun autre yoga ! [rires] Cette pratique me convenait vraiment bien. Dans mon cours de Yoga Iyengar®, l’enseignante était bienveillante, prenait en compte le fait que je n’avais jamais pratiqué, expliquait et me faisait faire des choses bien adaptées à mes problèmes physiques d’épaules, de bras, de nuque.
Vous avez une expérience significative de télétravail. Pourriez-vous nous dire quelques mots sur ses possibles effets, compte tenu de l’évolution de nos façons de travailler post-covid… ?
Les TMS sont fréquents dans tous les métiers de l’informatique. À la différence que lorsque que l’on travaille dans une entreprise, sur place, il y a de la prévention, et des postes de travail adaptés. La médecine du travail peut également intervenir… En l’occurrence, chez moi, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour adapter mon poste de travail avec mes propres connaissances et les conseils de ma kinésithérapeute. J’avais conscience des risques des TMS en lien avec l’activité informatique.
Quand j’ai commencé à avoir des douleurs et des paresthésies (fourmillements) dans la main droite, j’ai tout de suite pensé au syndrome de la souris. Je suis passée sur une souris verticale. Ça me semblait bien, puis quelques mois plus tard la douleur s’est déplacée dans le coude pour finalement s’installer dans tout le bras, de la nuque jusqu’au petit doigt. J’avais déjà des tensions dans les épaules, c’est difficile de les éviter du fait de la station assise et du manque de mobilité.
Dans la journée, on finit plus ou moins par s’affaler devant son écran ou par s’effondrer sur son coude. La douleur s’était déplacée. J’ai recommencé à consulter pour essayer de trouver ce qui n’allait pas. J’ai fini par être opérée. C’était mieux au niveau des fourmillements que j’avais dans les doigts mais la douleur est restée présente. À partir de là, j’ai vu que rien ne me soulageait vraiment, j’en ai eu un peu assez de courir les médecins… Grâce à la pratique du yoga, je parviens à fonctionner. J’ai encore un peu mal mais c’est tenable.
Vos douleurs étant installées, cela a dû être un long processus et beaucoup de tâtonnement avant de trouver des solutions…
Ça a duré des années. L’exploration de la douleur est très vaste…
Pouvez-vous nous parler du moment où vous avec perçu que le Yoga Iyengar® agissait sur vous, sur vos douleurs…
C’est très simple. C’était une sensation de bien-être et une diminution de la douleur après chaque séance. Tout simplement. Je me sentais mieux. À son bureau, on a tendance à s’affaisser ; en cours, on se tient droite. Réapprendre à me tenir correctement m’a aidé à mieux gérer la douleur. Je me sens mieux, je me sens plus droite aussi !
Ce qui veut dire que la douleur n’a pas disparu mais qu’elle est contenue au quotidien. Est-ce au prix d’une grande régularité dans la pratique ?
Oui. La douleur est vivable, on va dire. Je me suis rendu compte que quand je travaillais le haut du corps, les postures en arrière, l’ouverture du thorax, etc., ça me faisait beaucoup de bien.
La pratique du yoga Iyengar® vous a-t-elle orientée vers d’autres pratiques, sportives ou autres ?
En travaillant à temps plein, avec deux enfants, c’est difficile de trouver du temps pour soi donc je me suis vraiment concentrée sur la pratique du yoga, en cours et à la maison. J’apprécie vraiment cette heure et demie de cours, qui n’appartient qu’à moi et ma pratique. La seule difficulté quand on commence, c’est de savoir pratiquer chez soi… Qu’est-ce que je fais ? Comment ? Combien de temps ? Au début j’avais beaucoup de mal. Je me suis aussi mise à peindre à l’aquarelle depuis le premier confinement. Ce n’est certes pas une activité physique mais je suis proche d’un état méditatif quand je peins.
Parlez-nous de votre pratique …
Je prends un cours d’une heure et demie par semaine. Dès le début j’ai été dans un cours de niveau 2 car c’était le seul horaire qui me convenait. C’est aussi pour cela que je parlais de la bienveillance de l’enseignante qui a toujours veillé à ce que je ne sois pas perdue, à bien corriger mes postures en dépit du fait que les autres avaient une pratique plus avancée. Les toutes premières années, je n’ai pas vraiment pratiqué à la maison. Puis, voyant les bénéfices que je ressentais, j’ai essayé de pratiquer chez moi. Des postures simples, des salutations au soleil pour déployer le haut du corps, les asana qui me font le plus de bien sont ceux qui mobilisent le haut du corps.
Il y a un asana que vous aimez en particulier ou qui est, pour vous, réparateur ?
Ce serait plus un défi personnel… Sirsasana [l’équilibre sur la tête] ! Parce que, de fait, pour bien entrer dans la posture, il faut en amont travailler l’ouverture du thorax, le tonus de tout le corps. Donc je prépare la posture et j’essaye de monter en Sirsasana. Sans mur, correctement. Ça fait trois ans que j’essaye ! Je m’en approche tout doucement. Je décolle du mur, mais ce n’est pas encore ça ! [rires] C’est une posture qui est tellement magnifique… Oui, c’est un objectif, un défi !
Le Yoga Iyengar® a-t-il changé d’autres choses pour vous, dans votre rapport aux autres ou à vous-même ?
Je porte plus attention en général à ma posture au quotidien, à bien me tenir. Je fais plus attention au lien entre le physique et le mental. Prendre conscience de ça, ça m’a aidé à mieux gérer la douleur dans le temps.
Avez-vous embarqué vos enfants dans la pratique ?
Mes enfants [de 9 et 6 ans], ils trouvent ça super le yoga ! « Allez, maman ! On fait du yoga ! » Ce n’est pas du yoga, c’est plus du jeu, et ils sont demandeurs.
Quand ils vous sollicitent, qu’est-ce que vous leur proposez de faire ?
Des choses simples, la salutation au soleil [Surya Namaskar], parce que c’est très dynamique et que si les explications sont trop longues ils décrochent. Utthita Trikonasana [le triangle], Adho Mukka Svanasana [le chien la tête en bas] ou encore Vrksasana [la posture de l’arbre] parce qu’ils s’amusent beaucoup à faire des jeux d’équilibre.
Est-ce qu’il y a un autre aspect de votre pratique dont vous aimeriez parler ?
Oui ! Cette année lors d'un cours, j'ai découvert le banc pour Sirsasana, plus particulièrement les bienfaits que ça me procure grâce à la pression sur les muscles des épaules. J’en ai parlé à mon mari, qui m’a fait la surprise de m’en offrir un pour mon anniversaire. Depuis, quand je sens des contractures dans les épaules à cause d’une trop longue session informatique, je m’installe sur le banc durant cinq, dix ou quinze minutes et ça me fait un bien fou !
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