"Une chose à retenir : la confiance en soi que la pratique amène !"
Elles s’appellent Chantal, Blandine, Céline M. et Céline D. On pourrait les écouter des heures, et pas uniquement parce qu'elles sont bavardes, mais parce que leur histoire est belle et inspirante. Lors de la convention nationale de yoga Iyengar® à Bourges, impossible de passer à côté de leur groupe : elles sont venues de Montvicq, dans l’Allier accompagnées de leur enseignante Armelle Boquillon, et à… 14 !
Merci d’avoir accepté notre invitation, pouvez-vous nous parler de votre rencontre avec le Yoga Iyengar® ?
Chantal : C’était en 2018 grâce à Armelle, professeur à Montvicq. J'avais des fragilités au niveau des hanches, et elle m’a conseillée de m’y intéresser, d'autant plus que je manquais aussi de confiance en moi.
Blandine : Elle nous a toutes recrutées de cette manière ! Personnellement, j’étais en suivi kiné avec elle (Armelle est aussi kinésithérapeute), et c’est tout naturellement que je suis passée au yoga, en 2018 également.
Céline M. : Aussi en 2018, par le bouche-à-oreille. J'ai eu envie de tester, je ne connaissais pas du tout, je n'avais jamais fait de yoga avant.
Céline D. : Moi j'ai démarré en 2012, en suivant Armelle dans sa certification. Je la suivais alors qu'elle était encore élève, jusqu’à ce qu’elle devienne enseignante et ouvre son premier cours. Et je n'avais jamais fait de yoga avant non plus !
Quelle est la place du Yoga Iyengar® dans votre quotidien ?
Chantal : Je pratique un cours par semaine et, en plus, je consacre environ 1h30 à la pratique personnelle. Comme je suis institutrice, pendant les vacances, je pratique plus souvent.
Blandine : J'ai un cours par semaine et j'essaie de faire une séance à la maison dès que je trouve le temps. Pendant les vacances, j'essaie de faire 2 séances à la maison.
Céline M. : C’est pareil pour moi : un cours par semaine et deux séances à la maison en dehors des vacances. Et plus pendant les vacances.
Céline D. : Moi je fais deux cours dans la semaine, parce que le reste de la semaine est un petit peu plus rythmé car je suis infirmière libérale. Quand j'ai du temps j'essaie de faire une séance pour moi mais ce n'est pas très régulier et là, l'objectif c'est d’intégrer le Pranayama quotidiennement ! Comme l'a dit Loïs c'est tous les jours ou rien, même 5 minutes par jour, d’observer le souffle, donc il faut à tout prix que je cale ça. Armelle nous l’avait déjà dit !
Chantal : Comme je suis enseignante, j’ai plus de vacances, ce qui me permet de participer à des stages, comme ceux organisés par Christine de Bussy à Clermont-Ferrand, et à des ateliers avec elle. Armelle organise aussi des stages en demi-journée.
Céline D. : Armelle a aussi récemment organisé un week-end dans le cadre du Téléthon pour Tom, un enfant atteint de myopathie. Les fonds récoltés lors de ce week-end provenaient des cours de yoga.
Céline D : C'est vrai qu'on aime bien les ateliers car - comme on a fait avec Loïs - ça permet de travailler en binôme, en trinôme. Cela permet de faire des choses qui sont compliquées à mettre en place dans un cours et qu’on a plus le temps de développer, ça permet d'expérimenter d'autres choses.
Vous vous êtes rencontrées au cours de yoga ou vous vous connaissiez avant ?
Blandine : Je les ai toutes rencontrées au cours de yoga !
Céline D. : Moi, je suivais déjà le cours du lundi, et c’est notre petit groupe qui a poussé Armelle à ouvrir un cours le mardi pour les débutants. C’est comme ça que j’ai rencontré Blandine. Quant à Céline M., nous nous connaissions car nos enfants étaient en primaire ensemble à Bézenet (où nous résidons, un village de 900 habitants bien plus grand que Montvicq où enseigne Armelle). Je connaissais Chantal M avant qu'elle intègre les cours du mardi par l'intermédiaire de nos enfants devenus collégiens donc c'était déjà une amie.
Qu'est-ce qui vous touche particulièrement dans la pratique du yoga ?
Céline D : Le calme, la sérénité et la confiance que cela procure. L’apaisement aussi. Et cela me permet de prendre du recul sur les choses.
Toutes les quatre : La confiance en soi !
Céline D : Et puis l'activité physique
Chantal : Cela permet aussi de garder sa souplesse et soigner les bobos.
Pouvez-vous nous parler d'un asana ou un enchainement en particulier que vous appréciez particulièrement ?
Céline D : Sirsasana
Céline M : Moi ce n'est pas Sirsasana pour le moment mais ça va venir ! Je l'appréciais pourtant beaucoup mais je n'ai pas pu la pratiquer pendant un petit moment et quand j'ai voulu recommencer je suis tombée plusieurs fois et je me suis fait peur. Mais ça reviendra ! Donc ma posture préférée, c'est Adho Mukha Svanasana.
Blandine : Moi j'aime bien les extensions arrières.
Chantal : Moi pareil, Sirsasana c'est l'objectif et puis j'ai eu des problèmes d'épaule, je me suis déstabilisée et ça m'a pris un certain temps pour reprendre confiance. Mais je remonte depuis peu de temps donc c'est ma posture préférée ! Mais j'aime bien les postures arrière aussi. Les postures avant aussi !
Qui est déjà venu à une convention ?
Céline D. : J'ai assisté à la convention de Vichy en 2017 avec Firooza Razvi.
Chantal : Moi j'ai participé à ma 1ère convention, j'avais seulement 9 mois de pratique, c'était à St Cyprien en 2019 avec Zubin Zarthoshtimanesh.
Alors pour les deux nouvelles, c'est comment ?
Céline M : Je suis très agréablement surprise !
Blandine : C‘est dur quand même ! On nous avait dit qu'on parlait beaucoup, qu'il y avait beaucoup d'explications mais pas tant que ça finalement, on travaille beaucoup ! Ça fait un peu mal partout mais c'est une bonne expérience.
Céline M : Je rejoins Blandine sur la difficulté, c'est du travail, c'est intense mais je trouve qu'il y a une très belle énergie. Cette énergie de groupe est intéressante et il y a de beaux partages, de belles rencontres aussi. C'est aussi l'esprit du yoga, l'esprit de la communauté. On sent vraiment une bienveillance entre tout le monde, on fait ce qu'on peut surtout.
Chantal : Il y a des informations qu’on assimile petit à petit, même si on ne parvient pas encore à les appliquer totalement. Les replays des conférences sont un vrai plus pour réviser et mieux comprendre.
Céline D. : Ce qui m’a vraiment marquée, c’est la puissance du "aum" en présentiel. À Vichy, je ne l’avais pas ressenti de cette manière. Là, c’était comme une vibration qui traversait tout mon corps, c'était incroyable.
Vous avez gentiment proposé votre aide en tant que bénévoles pendant la convention, ça s'est décidé comment ?
Céline D : J’ai initié le mouvement, j'aime bien être dans l'action. On est à une heure d'ici, on a reçu le mail concernant les demandes de bénévolat. C'est quelque chose qui me touche déjà, et très rapidement les autres ont suivies. Sur notre groupe de 14, on était 7 à être bénévoles ! Nous on était à l'accueil vendredi, d'où notre arrivée à 16 heures en quatuor !
Chantal : On avait aussi envie de voir de l'intérieur l’organisation.
Que diriez-vous à une personne qui hésite à se lancer dans le Yoga Iyengar® ?
Chantal : D’y aller pour la découverte de soi. Et pour préserver son capital santé ! Cela fait partie maintenant de mon équilibre de vie.
Céline M : Il ne faut pas avoir peur de se lancer parce que ça peut effrayer quand on ne connait pas et on se dit qu'on ne pourra jamais faire les postures. A partir du moment où on a l’envie, tout est possible !
Céline D : Dans le yoga Iyengar® il n'y a ni compétition ni comparaison. Et un corps raide peut tout à fait faire du yoga, j'en suis la preuve vivante ! Et on progresse ! Et même si on met 10 ans à faire quelque chose un peu mieux, dans 10 ans ce sera peut-être encore mieux !
Par contre il n'y a pas de secret non plus, il faut du travail et de la pratique mais ça apporte une rigueur, une discipline. Et ça fait tellement de bien ! On pose le cerveau. Faut y aller, faut foncer ! Vraiment c'est le capital confiance.
Chantal : C‘est le maître mot pour ma part, s'il fallait retenir quelque chose, c'est la confiance en soi que la pratique amène.
LAURENCE KATZ, DANSEUSE ET YOGINI
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