MORCEAUX CHOISIS DE L’ENSEIGNEMENT DE PRASHANT S. IYENGAR
Voici quelques morceaux choisis tirés des vingt premières vidéos enregistrées par Prashant IYENGAR depuis le printemps dernier, début du confinement en Inde, l’institut ayant dû fermer ses portes.
Nous avons choisi de mettre en relief les principaux thèmes au cœur de l’enseignement de Prashant, thèmes qu’il développe dans ses cours, notamment dans les cours qu’il a donné en ligne durant l’été.
Ce qui pourrait être considéré comme une approche strictement philosophique a en réalité une dimension très concrète qu’il nous invite à expérimenter pour faire évoluer notre pratique. Si vous en avez envie, vous pourrez retrouver et faire les expériences décrites par Prashant dans les vidéos.
De l’utilisation du corps, du mental et du souffle.
Installer le corps dans une posture ou une position donnée n’est pas le yoga. Amenez votre attention, votre conscience sur le corps, le mental et le souffle qui constituent les trois composantes de la pratique yogique.
Il faut observer l’utilisation de chacune des parties du corps : les différents membres, le bassin, l’abdomen, la poitrine, le haut ou le bas du dos. Vous devez accéder à ces zones et voir comment vous pouvez les utiliser dans votre posture. Il ne s’agit pas simplement de faire.
1) Créez et observez les connexions. Par exemple, connectez l’action des membres et du tronc.
2) Utilisez le souffle. Le souffle combiné au mental. Injectez le souffle dans le corps squelettique.
3) Utilisez le mental. Voyez votre intention, dans quelle disposition vous êtes. Utilisez la force de volonté, la mémoire. La perception, la cognition, le processus de pensée, la perception consciente. Tout cela constitue des fonctionnalités du mental.
4) Observez le corps organique, le corps physiologique. Comment se comporte-t-il ?
5) Observez l’impact de l’inspiration, de l’expiration ? Essayez de modifier le schéma du souffle. Observez la présence du souffle dans chacune des parties du corps.
6) Exercez le mental. Le mental est activé via le corps et le souffle. Les trois sont interconnectés, ils agissent ensemble. C’est cela le yoga.
Le yoga au sens classique comprend deux aspects : un processus purificateur et un processus de connaissance
a) Un processus purificateur
Cf. Y.S. II, 28. "yogāñgānuṣṭhānādaśuddhikṣaye jñānadīptirāvivekakhyateḥ."
L‘expiration est un processus de purification du mental. Appliquez-vous à expirer davantage, plus souvent. Expirez avec la tête, expirez avec le cerveau, expirez dans le bassin. C’est comme une excrétion interne.
b) Le yoga c’est l’étude de soi
C’est un miroir (darśana), un miroir pour nous comprendre. Dans le 13ème chapitre, la Bhagavad Gītā dit : "idaṁ śarīraṁ kaunteya kṣetram ity abhidhīyate…" Kṣetram, c’est le champ. Et nous sommes censés être les connaisseurs du champ.
La question est de savoir quel effet le yoga produit sur nous, alors que nous passons l’essentiel de notre temps à "faire". Le sujet de l’étude, c’est de voir comment le corps, le mental et le souffle interagissent. En yoga, nous leur permettons de travailler les uns avec les autres, pas seulement pour nous.
Que fait le corps pour le corps, pour le mental et pour le souffle ?
Que fait le mental pour le corps, pour le mental et pour le souffle ?
Que fait le souffle pour le corps, pour le mental et pour le souffle ?
C’est la première étape de l’étude yogique. La posture c’est le démarrage, on évolue ensuite vers l’āsana. On peut aborder les āsana selon différentes perspectives, distinguer le bienfaiteur et le bénéficiaire. En yoga, vous êtes censés être bénéficiaires, pas seulement impliqués dans l’action. Vous êtes censés être un TEMOIN.
La méditation dynamique de Guruji
Guruji disait souvent que sa pratique du yoga était une méditation dynamique. Personne ne s’est posé la question de savoir comment les āsana, la pratique peuvent être une méditation dynamique. Permettez-moi de clarifier cela. Le yoga Iyengar n’est pas une méditation dynamique. La pratique d’Iyengar était une méditation dynamique. Ne vous imaginez pas que vous pratiquez une méditation dynamique parce que vous pratiquez le yoga Iyengar ! Sa pratique à lui l’était !
La pratique des āsana est un merveilleux tremplin pour accéder à la méditation car elle englobe le corps, le souffle et le mental. On considère le sujet, l’objet et l’instrument. Les trois sont présents dans l’āsana. Guruji ne cherchait pas simplement la perfection dans Śirṣāsana. Il se mettait lui-même sur "la table d’opération". Il sculptait et cultivait l’entité subjective (lui). Il objectivait l’entité subjective. C’est ce qu’on appelle se mettre en position de "témoin", de "témoin" de soi-même. Guruji pratiquait comme cela. Nous, par contre, nous avons une fausse idée du processus. On veut simplement corriger notre Śirṣāsana, Sarvāṅgāsana, Trikoṇāsana etc. Mais nous ne cherchons pas à nous corriger sous l’angle subjectif.
Celui qui fait (l’agent), l’instrument et le processus ne font qu’un. Ils sont intégrés. Guruji ne se contentait pas d’observer ses āsana, mais il examinait ses instruments.
Les questions que l’on doit se poser sont : comment je m’y prends, que font mes instruments ? Sont-ils utilisés correctement ? Guruji dirigeait sa pensée sur les instruments, sur l’entité subjective. La pratique de Guruji était une méditation dynamique parce qu’il s’étudiait du centre vers la périphérie, de la périphérie vers le centre. Tout était observé : l’entité subjective, l’entité instrumentale, l’entité objective.
Comment pouvez-vous faire évoluer votre pratique dans ce sens ? Essayez de comprendre la syntaxe dont je parlais la fois précédente. "Je fais Trikoṇāsana, je suis en Trikoṇāsana, Trikoṇāsana par le souffle et par le mental, Trikoṇāsana pour le mental…". Cette approche classique du processus va élargir votre horizon et vous allez commencer à comprendre comment un āsana peut être méditatif.
Dans les āsana, nous cherchons à cultiver un état mental. Il nous faut comprendre ces trois profils du mental, à la fois la pensée, le penseur et le processus de pensée. Il y a donc une dynamique du mental. S’il l’on cherche l’état méditatif ou la méditation, il est juste de passer par ce processus, cette observation circulaire qui constitue une méditation dynamique. Si vous êtes un yogi confirmé, vous irez vite. C’est une autre dimension.
Il n’est pas aisé dans la vie courante d’examiner la pensée, le processus de pensée ou le penseur. Mais le yoga nous offre un merveilleux champ d’investigation, une occasion de comprendre les interactions, le jeu et les relations entre ces trois composantes. Les āsana et le prāṇāyāma représentent un merveilleux champ d’observation.
Dans le processus yogique nous sommes davantage installés au cœur de notre entité subjective et c’est pour cela que nous sommes capables d’avoir une réflexion claire sur le penseur. Quand nous sommes dans le monde, nous oscillons sans cesse entre différentes humeurs parce que nous sommes confrontés à ce que pensent les autres(…) Le penseur, l’entité subjective varie. Cela ne dépend pas de nous mais influence notre entité subjective.
Dans le yoga, nous ne sommes pas soumis à ces oscillations parce que nous sommes en nous-mêmes. Le profil du penseur sera donc plus stable, plus constant ce qui autorise la pensée sur le penseur. C’est pourquoi la méditation dynamique est si importante avant de parvenir à d’autres formes plus élevées de méditation du yoga classique.
Pour Guruji, l’āsana était un miroir : un miroir qui réfléchit la pensée, le processus de pensée (comment on pense), et le penseur (celui qui pense). Les trois sont façonnés, sculptés, entraînés. C’est comme cela qu’on doit pratiquer le vrai yoga. La pratique de Guruji était une méditation dynamique alors que nous bataillons pour exécuter une posture parfaite. Nous nous donnons à peine le temps d’observer comment la posture agit sur nous. Nous n’apprenons pas à connaître nos instruments, notre mental, notre conscience, notre psyché.
L’āsana agit beaucoup sur vous : vous le penseur, vous qui pensez, vous en tant que siège de la pensée. Voilà ce que signifie svādhyāya (l’observation de soi).
Vachika kriyā : habituez-vous à commenter
Quel est donc le lien entre les āsana et le matériau de la pensée ? Nous sommes censés être des commentateurs. Nous ne sommes pas seulement censés prendre en considération le corps, le mental et le souffle, nous devons aussi effectuer un acte de parole "vachika kriyā", un commentaire. Nous pouvons pratiquer et explorer vāchika kriyā dans nos āsana, et Prashant aimerait que nous développions cette habitude.
Petit à petit, habituez-vous à commenter. Ça prendra du temps. Prenez le temps de commenter les interactions corps-mental-souffle. Votre commentaire inclut ce que vous faites, ce fait que le corps, ce que fait le souffle, comment agit le mental. Ce commentaire est très important. C’est un processus éducatif. Dans un processus éducatif, nous devons lire et écrire. Les deux sont indispensables. Ici, nous devons commenter : noter les actions, les réponses, les résistances, la participation, la collaboration de chacun des éléments entre eux. Comme en sport, nous devons développer cette habitude de faire un commentaire en direct sur la posture.
Que fait le corps ? Que fait le mental ? Que fait le souffle ? Qu’induit l’inspiration ? L’expiration ? Que font les sens, les membres, les organes ? Le commentaire doit effectuer une sorte de passage en revue.
Comprenez votre rôle de commentateur. Qui est-ce qui agit ? Comment ? Avec quoi et pourquoi ? Votre commentaire inclut : "celui qui fait, l’instrument et celui qui bénéficie de l’action". Il s’agit de voir l’articulation entre l’agent, l’instrument et le bénéficiaire, entre le corps, le mental et le souffle. Il s’agit de voir leur contribution mutuelle, de voir ce que vous faites, avec quel instrument et ce qui en résulte sur vous. Tout cela doit faire partie de votre commentaire. Vous devez lire votre propre dynamique. Vous commencez à lire ces associations corps-mental-souffle. Cultivez ce commentaire silencieux.
Si rien n’échappe à votre commentaire, cela veut dire que rien n’échappe à votre observation. Hélas, cette verbalisation par le commentaire a été perdue dans le yoga ultramoderne. Grâce au commentaire, à cette verbalisation, tous ces aspects seront cristallisés. C’est ce que l’on appelle le matériau de la pensée. Au fil du temps, vous comprendrez mieux que les āsana ne sont pas quelque chose que l’on exécute ou qui résultent de l’action.
Les āsana ne résultent pas d’actions mais de négociations. Les organes de la parole exercent un immense contrôle du mental. Lorsque nous manquons de motivation ou que nous digressons, c’est à cause du mental. Le mental vagabonde parce que sa force est immense. L’acte de parole permet d’éviter au mental de vagabonder.
Dhyāna et la méditation
On s’imagine la méditation en général comme quelque chose que l’on fait assis, calme, détendu, en fermant les yeux. Et on appelle cela méditer. C’est important de savoir de quoi on parle. La méditation est un acte psycho-mental. Je ne parle pas ici de dhyāna. Dhyāna est un concept plus vaste.
Des pratiques que l’on appelle "méditation" et qui visent à apaiser le mental, ne sont en réalité pas de la méditation. La méditation devrait être un processus de pensée supérieur, où interviennent les facultés les plus élevées du cerveau. Ces facultés sont : la contemplation, la réflexion, l’état méditatif. Certaines pensées réfléchissent, certaines sont réfléchies. (…) De quel type de surface, avez-vous besoin pour réfléchir quelque chose ? Elle doit être lustrée, brillante. Des surfaces brutes, rugueuses n’ont pas la capacité de réfléchir.
J’ai dit plusieurs fois que dhyāna n’est pas de la méditation et qu’il faut une certaine qualification pour méditer. Nous devons posséder un répertoire de pensées philosophiques par nature, philosophiques en substance. C’est une compétence. Sans ce type de pensées et sans avoir développé des fonctionnalités supérieures du cerveau, nous ne serons pas capables de méditer. Mais nous confondons cette méditation avec le yoga et avec dhyāna aujourd’hui.
Dhyāna est un concept très libéral, très ouvert qui peut s’appliquer à l’écoute attentive, à la pensée attentive, à l’attention intense. La méditation fait partie de dhyāna, mais dhyāna est bien plus que la méditation. Lorsque les kleśa vṛtti nous tourmentent et s’emparent de nous, en tant qu’étudiant de la méthode Iyengar, vous allez peut-être faire Viparita Karani ou demi Halasana ou Jānu Śirṣāsana ou aller vous pendre dans les cordes. Toute mesure visant à calmer, atténuer et diminuer les perturbations, peut légitimement s’appeler dhyāna. C’est l’une des formes de dhyāna mentionnées par Patañjali "dhyānaeyah tadvrttayah." (Y.S. II, 11).
En réalité, les anciens sages considéraient la méditation et dhyāna comme un moyen d’accès à la connaissance. Aujourd’hui, c’est un moyen de se déstresser. Pour l’homme moderne, dhyāna est un outil de gestion du stress. Quoi qu’il en soit, pour les sages, le processus de dhyāna consistait à élever le mental d’un état inférieur à un état normal. Lorsque le mental se situe sur un plan normal, il s’agit de l’amener à un niveau plus élevé. "Yathābhimata dhyānāt vā". (Y.S. I, 39)
Toute démarche visant à pacifier et à élever le mental s’appelle dhyāna. Vous n’êtes peut-être pas en train de méditer, il n’y a pas de méditation, ni d’état méditatif, mais c’est bien de dhyāna dont il s’agit.
Dhyana est un "must" pour notre corps. Il faut prendre soin de ce corps subtil qui transmigre.
Depuis des temps immémoriaux, en Inde, on nous recommande de réciter le nom d’une déité personnelle. Que cela vous plaise ou non, votre corps a besoin de dhyāna. Vous devez comprendre de quoi est fait votre corps. (cf. leçon n°13 Sūkṣma śārīra (le corps astral que l’on appelle aussi corps électronique) a besoin de japa qui est une des formes de dhyāna. Le seul fait de pratiquer japa est dhyāna. Même si vous êtes distrait, même si le mental est volage, continuez japa, oralement ou mentalement. Japa peut aussi être silencieux ou murmuré. Il faut le faire pour le corps subtil.
L’invocation à Patañjali que nous récitons, est un śloka (vers) pour dhyāna. Lorsque vous récitez, vous focalisez votre attention sur cette description de la déité pour diriger votre mental à l’intérieur. Ce dhyāna permet d’amener le mental à l’intérieur.
En ce qui concerne le corps subtil, les sāstra, adhyātama sāstra, disent qu’il n’y a qu’une seule chose à faire. Il n’y a pas de médecins ni de psychiatres qui peuvent se charger du corps subtil. Ce moyen fabuleux, c’est japa. Quel japa ? (la répétition, la récitation, la prière). Nous qui prétendons être les ardents disciples de Patañjali avons soigneusement mis de côté cette instruction qui figure dans les Yoga Sūtra : svādhyāya. La Śrīmad-Bhāgavatam donne aussi cette définition. Le simple japa est dhyāna.
Nous sommes nous-mêmes des merveilles, notre corps et notre mental sont merveilleux, mais nous n’en avons pas conscience. Nous avons beau tous être humains, tous nos constituants travaillent à un niveau supra-humain. Ils viennent du monde céleste. Alors, nous devons donner quelque chose à ces forces célestes. Et certaines pratiques que l’on trouve dans adhyātma seront au service des forces célestes. Dhyāna en fait partie.
Une pensée noble va incontestablement contenter, nourrir notre corps subtil. Dhyāna est un "must" au sens où, il faut qu’il y ait un processus de pensée noble à intervalles réguliers. Prenez en considération qu’il y a des forces célestes qui sont à l’œuvre en nous. Pourquoi ne ferions-nous pas quelque chose pour elles ?
Les deux premiers types de dhyāna sont très importants pour le corps subtil ou corps astral, ainsi que pour le corps causal (kāraṇa śārīra). Le yoga moderne se préoccupe fort peu du corps subtil, mais surtout du corps physique et du mental psychologique et phénoménal. On veut du bien-être. On se moque de ce qui il y a derrière le mental ou derrière le corps contrairement à ce que recommande ādhyātma, ce qu’on appelle la spiritualité ou le yoga.
La Bhagavad Gītā dit que les déités ont besoin être nourries et qu’elles nous nourriront. Elles et nous en tirerons un bénéfice mutuel (tour à tour bienfaiteur et bénéficiaire). C’est le rôle de dhyāna et d’adhyātma de prendre soin de la manifestation des divinités en nous.
La dimension pranique de vāchika kriyā
On peut observer le processus respiratoire pour activer les poumons et la poitrine et apprendre à “lire” le souffle. Il y a différents schémas, différentes modulations graphiques du souffle. Le système pranique, que seul le yoga connaît, peut activer les poumons de nombreuses manières différentes grâce aux différentes formes du son imprimées au souffle.
Vos poumons sont les bénéficiaires de ces schémas du souffle. Les inspirations ou expirations coniques ou en triangle activent alternativement la face interne et externe des muscles intercostaux dont parlait Guruji dans son enseignement. Prāna kriyā résulte de vāchika kriyā. Aucun prāṇāyāma n’est possible sans le son.
En prāṇāyāma et dans la pratique des āsana, nous devons utiliser le langage silencieux. La forme du son a un impact sur notre corps organique.
Le chant des trois syllabes du mantra AUM illustre la combinaison de vaikhari (le langage exprimé) et madhyamā (le langage silencieux). L’émission du son s’arrête avant la fin de l’expiration. On est supposé chanter la première syllabe jusqu’à ce que le son s’arrête. Puis, on continue à prononcer la syllabe en silence, jusqu’à la fin de l’expiration. Observez l’endroit où vous ressentez une contraction. Cela se passe dans le ventre, l’abdomen. Idem pour les deux autres syllabes. La deuxième syllabe produit une contraction dans la poitrine. La troisième, dans le cerveau.
Vāchika kriyā cultive le mérite et la vertu.
Ceux qui sont sur un chemin spirituel, à l’âge actuel kaliyuga (l’âge de fer ou âge noir, le pire de tous les âges) sont souvent découragés en ce qui concerne le dharma, la vertu, le mérite. Il y a beaucoup de découragement tant l’on pense que ce monde est perverti et que kaliyuga est mauvais. On est tellement occupés par la vie matérielle qu’il reste peu d’espace pour cultiver la vertu ou réaliser des actions vertueuses. Alors comment accumuler du mérite et de la vertu ?
Vāchika kriyā est une méthode, on peut utiliser le langage intérieur. Grâce à la pratique de vāchika kriyā, le minimum de bénéfice que vous en retirerez, c’est de ne commettre aucun méfait en parole ou en action, au moins pour un temps donné.
Guruji donnait cet exemple en Śirṣāsana : si vous restez dix minutes sur la tête, au moins pendant ce temps là, vous ne pourrez frapper personne ! Peut-être même que vous ne pourrez pas parler et dire de mauvaises choses sur qui que ce soit ! C’est déjà une vertu de ne pas commettre de mauvaise action pendant dix minutes !
Un sage d’autrefois, disait que prāna kriyā et le prāṇāyāma permettaient aux yogis d’accumuler de nombreuses vertus en se retirant à l’intérieur, hors du monde.
Vāchika kriyā englobe les chants védiques, la lecture des écritures saintes, des évangiles, des textes philosophiques, des textes adhyatmiques, des védas, des Upaniṣad, de la Bhagavad Gītā, de la Śrīmad-Bhāgavatam. La littérature spirituelle est abondante. Les chants aussi, les kirtans et japa. Lire ce type de textes est très différent de lire du courrier ou les journaux.
Patañjali parle trois fois de vāchika kriyā : dans le premier chapitre, dans le japa sūtra, dans le deuxième chapitre dans le kriyā yoga sūtra et dans le niyama sūtra. Les mantras aussi permettent de cultiver la vertu. A l’aube de kaliyuga, Vyasa a déclaré que le meilleur moyen de le traverser, c’est de réciter "hare nama kevalam". Il assurera le réconfort, la rédemption et nous aidera à observer le dharma.
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